Chef d’œuvre de maîtrise : hochet
À l’origine, les hochets n’étaient pas de simples jouets d’enfants mais avaient un rôle protecteur : ils abritaient souvent, dans une monture précieuse, corail, ivoire ou dents de loup. Mentionnés depuis le XIIIe siècle dans de nombreuses familles princières, ils sont aussi des objets fastueux.
Ce modèle, créé en argent doré, est le chef-d’œuvre de maîtrise réalisé par Marc Bazille pour recevoir le titre de maître. C’est à cette occasion que l’orfèvre faisait insculper son poinçon qu’il apposait lisiblement sur l’objet, comme on peut le voir ici à la base du sifflet.
Le chef-d’œuvre de maître de Marc Bazille témoigne du raffinement atteint par les maîtres orfèvres languedociens. Il est à noter qu’à la différence de bien d’autres domaines des arts décoratifs le métier d’orfèvre était strictement réglementé et organisé, régi par la double tutelle du système des corporations et de l’administration fiscale puisque touchant à une matière précieuse. Ainsi pas moins de quatre poinçons, apposés aux différentes étapes de l’élaboration des objets, garantissaient la facture de l’artisan, le poids de l’objet et son titre d’argent