La face cachée de Fabre

Percer les secrets du Cabinet des arts graphiques

Célèbre pour l’importance et la richesse de sa collection, le cabinet des Arts graphiques du musée Fabre compte plus de 5 000 feuilles (dessins, gravures, estampes). Il s'est constitué grâce aux libéralités de plusieurs donateurs originaires de la région (Fabre, Valedau, Bonnet-Mel, Canonge, Bruyas, Cabanel). Ce fonds offre un large éventail de dessins de la Renaissance italienne (Raphaël, Daniele da Volterra), des ensembles remarquables de dessins français du XVIIe siècle (Le Brun, Le Sueur) et néo-classiques (Fabre, Gauffier), ainsi que des œuvres modernes et contemporaines (Hugo, Matisse, Hollan).

Les œuvres sur papier, très fragiles, sont conservées à plat dans des meubles à tiroir qui les préservent de la lumière. Ce n’est que récemment que l’on a pris en compte les dangers de l’exposition du papier, support réactif (tout comme la peau, le papier se dessèche et brunit de manière irréversible, on dit qu’il est insolé). Afin de préserver cette technique délicate le plus longtemps possible, le temps et l’intensité de l’exposition sont réduits, en moyenne trois mois tous les trois ans dans une lumière inférieure à 50 lux). Cependant ces normes drastiques peuvent faire encourir aux œuvres un autre danger, celui de l’oubli… C’est ici que les nouvelles technologies s’avèrent précieuses, à travers la numérisation qui permet de voir le dessin autant que l’on veut sans dommage (sauf peut-être écologique en termes de stockages mais c’est un nouveau sujet…) et dans un confort inégalé : possibilité de zoom, haute définition… Ces nouvelles technologies offrent également de nouvelles médiations et de nouveaux récits.

L’application La face cachée de Fabre permet de découvrir une partie de cette précieuse collection grâce à des carrousels d’images et des explications données par la conservation du musée ainsi que des vidéos réalisées par l’école e-artsup de Toulouse.