La peinture de Stéphane Bordarier, né à Nîmes en 1953, assimile dans un premier temps les conquêtes de la peinture américaine qu’il découvre dans la galerie parisienne Jean Fournier, qui très rapidement expose son travail. Il réalise par la suite des toiles presque monochromes, aux couleurs pures, sans pâte ni geste, qui semblent flotter dans l’espace grâce à la fine réserve de la toile qui apparaît de manière aléatoire sur chaque tableau. Inlassablement, Stéphane Bordarier étudie les possibilités d’occupation de la toile par la couleur : « j’avance l’idée que mon travail ne repose que sur le mouvement qui l’a engendré, que la permanence de son commencement le maintient vivant ».

Une très belle exposition, organisée au musée Fabre en 2010, avait permis de faire découvrir au public montpelliérain le travail de Stéphane Bordarier, qui entretient des liens privilégiés avec le musée Fabre depuis ses études en sociologie à l’Université Paul-Valéry, où il découvre les chefs-d’œuvre de Gustave Courbet et de Francisco de Zurbarán. L’acquisition en 2020 de quatre tableaux, dont deux donnés par l’artiste, vient compléter un ensemble de trois toiles que conservait le musée, offrant aux visiteurs l’opportunité d’apprécier plusieurs décennies de création et de se perdre dans une peinture devenue l’espace privilégié de la contemplation.

Éditeur : Snoeck
 ISBN : 9789461616586
 60 pages - Prix : 12 €