François-Xavier Fabre
(1766-1837)
François-Xavier Fabre, natif de Montpellier, peintre, collectionneur et mécène, a donné une ampleur inédite au musée par le don en 1825 puis le legs en 1837 de sa vaste collection de peintures, de dessins, de sculptures et d’art décoratif. En hommage, le musée de Montpellier porte encore aujourd’hui son nom.
Issu d’un milieu modeste, Fabre reçoit ses premières leçons artistiques dès 1779 dans les classes de l’école gratuite de dessin de la Société des Beaux-Arts de Montpellier, avant de rejoindre l’atelier de Jacques Louis David à Paris en 1783. Lauréat du Grand Prix de peinture de l’Académie royale, il rejoint en 1788 le Palais Mancini, siège de l’Académie de France à Rome. Promis à un brillant avenir, il est largement remarqué au Salon de 1791 lors de la présentation de son Abel expirant. Ces espoirs sont cependant contrariés par la tourmente révolutionnaire, qui l'oblige à quitter Rome pour s’établir à Florence en 1793.
Deux lettres de François-Xavier Fabre sont conservées au musée de Montpellier, et librement téléchargeables ci-dessous :
Lettre de François-Xavier Fabre à Boguet Lettre de François-Xavier Fabre à Delmotte
De sensibilité royaliste, Fabre se coupe de son pays et dédie son art à une clientèle de commanditaires cosmopolites, aussi bien des Florentins que des visiteurs de l’Italie provenant de l’Europe entière. Il bénéficie notamment de la protection du poète Vittorio Alfieri et de Louise de Stolberg, comtesse d’Albany, qui tiennent le salon littéraire le plus brillant de la capitale toscane. Ces nouveaux clients le conduisent à élargir son art, qui s’ouvre, aux côtés de la peinture d’histoire, au portrait et au paysage.
Bon connaisseur, l’artiste développe également une activité d’antiquaire et de marchand de tableaux, ce qui lui permet de se constituer une collection qui s’enrichit au fil des années. Ses relations intimes avec Alfieri et la comtesse d’Albany lui permettent de bénéficier du legs de leur propre collection d’œuvres d’art et de livres précieux. Après plus de 35 ans passés en Italie, il décide en 1824 de revenir à Montpellier pour se consacrer à l’édification d’un musée, dédié à présenter ses collections qu’il offre à sa ville natale par un don en 1825, complété par un legs à sa mort en 1837.
Le musée Fabre conserve aujourd’hui la plus riche collection d’œuvre de cet artiste, près d’une centaine de peintures et plusieurs centaines de dessins, aujourd’hui encore enrichie par des acquisitions. Le musée possède et enrichit régulièrement une riche documentation dédiée à Fabre, consultable sur rendez-vous. Chaque œuvre fait l’objet d’un riche dossier mettant à disposition sa bibliographie ainsi que de nombreuses informations complémentaires. Le musée possède également une importante documentation sur l’ensemble de la vie, de la carrière et des œuvres réalisées par Fabre. La thèse de Laure Pellicer (1975), de même que le catalogue de l’exposition dédiée à Fabre (2007), sont des ouvrages majeurs pour connaitre sa carrière.
Les publications et ouvrages relatifs à Fabre peuvent être consultés à la bibliothèque Jean Claparède du musée Fabre.
La documentation scientifique est consultable sur rendez-vous à l’adresse suivante : museefabre.documentation@montpellier3m.fr
La correspondance de Fabre à la médiathèque Emile Zola
La riche correspondance de François-Xavier Fabre et de la comtesse d’Albany, ainsi que la bibliothèque du poète Vittorio Alfieri sont conservées à la Médiathèque Emile-Zola de Montpellier Méditerranée Métropole. Elles sont consultables et téléchargeables sur le site internet de la médiathèque.